Julien Andujar commence le spectacle vivant à 15 ans avec des danseuses, des plumes et un transformiste : la troupe itinérante Évasion basée à Perpignan. Il suit en parallèle un cursus théâtre au lycée à Narbonne et pense alors se diriger vers cette discipline. À 20 ans, il rencontre Daniel Larrieu, Odile Duboc et Hervé Robbe en formation à Coline. Là, il comprend qu'il y a quelque chose de plus poétique, plus organique, plus savant dans son petit corps nerveux. Après ces deux années axées sur le répertoire de la jeune danse française, il est stagiaire au CDC de Toulouse, orienté à cette époque sur le perfectionnement du danseur interprète. C’est à ce moment-là qu’il ouvre le champ de l'interprétation à celui de la création chorégraphique au sens large.
Après ses années de formation, il travaille avec Mié Coquempot sur la quasi-totalité de son répertoire chorégraphique de 2008 jusqu’à son départ prématuré. Il est interprète pour Hervé Robbe, Coraline Lamaison & Kate Strong, Mylène Benoît, Michel Kelemenis, Arthur Perole... Il apprend beaucoup du grand écart artistique dans lequel ces artistes chorégraphiques lui permettent de s’exercer, d’expérimenter, de se construire sur un plateau. C’est avec Yuval Rozman et sa pièce TBM - Tunnel Boring Machine - qu’il retrouve la création dramatique contemporaine et développe, en conscience, le travail du texte, du mot et de la posture de comédien. Ils poursuivent leur collaboration au sein d’Ahouvi dans laquelle il signe les costumes.
En tant qu’auteur, il explore les formats de création et ne se limite pas au média : pièces chorégraphiques, performances, films... En 2012, il crée Pappeske - court-métrage sur la mémoire et l’oubli - pendant sa résidence au Wrap Art Center de Bergen (Norvège). En 2017, il intègre la cellule de recherche chorégraphique à l’Abbaye de Royaumont et crée, pour 5 élèves-danseurs du CNDC d’Angers, la pièce Takashi axée sur le film d’animation japonais. Depuis 2017, il performe en tant que Tetsuo, son personnage imaginaire.
Avec Audrey Bodiguel, sa partenaire depuis 12 ans au sein de VLAM productions, ils développent des projets protéiformes : évènements, courts-métrages, pièces chorégraphiques et projets avec des publics amateurs. En 2018, ils co-écrivent la pièce Kromos, ôde à la science-fiction et à leur futur fantasmé sur la planète Mars. En 2020, ils élaborent After, pièce pour 3 performers et une salle des fêtes, sur la célébration et la mort.
Avec Tatiana, hommage à sa sœur disparue, il signe sa première pièce seul, comme auteur et interprète. Il ouvre ainsi un nouveau pan de sa vie d'artiste et crée la compagnie BIBOTCH. Il envisage une suite à cette pièce-hommage, une véritable saga familiale. Le prochain opus s'intitule Marc, du prénom de son frère mort en septembre 2022, alors que la pièce Tatiana allait être jouée pour la première fois. Pour Julien Andujar le spectacle vivant devient un acte cérémoniel fort et un prétexte à célébrer le vivant. Un prétexte à raconter son histoire, ses histoires, nos histoires de famille.