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Programmé au Rond-Point

La chair des tristes culs

Pierre Notte

Une plage. Une belle blonde, plantureuse, presque nue, bronze et chante. Surgit une petite brune rabougrie, elle fait visiter le lieu qu’on prenait pour une plage à un jeune homme. L’endroit devient un appartement miteux où le jeune homme s’installe. Il est venu pour se foutre en l’air. Mais il se rate beaucoup. C’est la blonde de la plage qui l’arrête. Problème : tant qu’il vit encore, la brune rabougrie ne peut pas faire commerce de sa chair. Elle avait en effet organisé un service de restauration rapide, pour vendre des crêpes au goût de chair tendre, sa chair à lui : des crêpes au bon goût d’humanité. Mais le jeune homme, dans l’ombre de la blonde sensuelle, reprend goût à la vie petit à petit et en chanson. Dans La Chair des tristes culs, les morts et les vivants doivent apprendre à vivre ensemble. Ils s’engueulent et se rabibochent. On chante le bonheur des fessiers musclés et le bon goût des crêpes au beurre et à la chair fondante.