Deux femmes, Helen et Robyn, se parlent dans un dialogue haletant et chaotique, à bâtons rompus sur une plage déserte. Le bateau qu’elles avaient loué pour une promenade en mer a coulé. Elles semblent rescapées miraculeusement et cherchent désespérément du secours, une présence, un chemin. Après la joie de se retrouver toutes les deux saines et sauves, le soleil se couche, puis se lèvent les questions, vient le mystère, les ombres et les angoisses quasi fantastiques, l’incertitude de tout. Pourquoi n’arrivent-elles pas à comprendre où elles sont et pourquoi ne peuvent-elles pas rentrer chez elles ? Ont-elles changé suite à cette épreuve ? Cette eau qu’elles recherchent assoiffée, est-elle une métaphore de la vérité ? Pourquoi Robyn a-t-elle des images d’une autre réalité, d’une réalité dont Helen ne fait plus partie ? Et peu à peu, la réalité de la mort d’Helen, du travail du deuil (via le dialogue, le délire, l’affabulation, puis le jeu d’enfant des « vœux » réalisé par une fée…) et de la question de la survie, sont vécus en direct par Robyn, seule au monde, avec nous comme interlocuteur.