Un jeune homme découvre son pouvoir syndical lors d’un premier emploi dans une fabrique leader de viennoiseries industrielles, au cours d’un mouvement de grève, dû à un licenciement massif. Il s’engage en première ligne et désire poursuivre le combat dans un secteur très fermé aux luttes syndicales : l’entreprise Amazone, où il se fait embaucher profil bas et où il progresse assez vite : bon niveau. Une belle occasion pour l’intrigue de détailler les règles de l’entreprise, travail très surveillé, chronométré, règles performatives. Le productivisme sous contrôle informatique. Il devient éligible à un poste supérieur lead. Et brusquement il est viré, sans explication, à la fin de son CDI. On lui reproche d’avoir secrètement comploté la défense d’une collaboratrice victime d’une crise d’épilepsie, accident de travail non déclaré par l’entreprise résultant des cadences et de la pression managériale. Il déclenche un procès aux prud’hommes, dont les plaidoiries occupent la dernière phase de la pièce. Conclue par un beau texte sur la robotisation et l’anonymat des rapports dans l’entreprise multinationale.