Synopsis
Sommes-nous en pleine régression ? dans ce cas, n'aurions-nous pas tout intérêt à raviver la part belle de notre animalité ?
Nous nous ferons éthologues et entomologistes pour pénétrer le zoo de l'art :
L'artiste est animal de territoire (il le défend), tour à tour aigle (regard pénétrant), taupe (aveuglé), crabe (belle carapace, marche de travers), paon (imbu de son plumage), lapin (proie potentielle) ou lion (prédateur), cerf, dos argenté (mâle dominant), chien (chef de meute) ou mouton (suit les modes), crocodile (fulgurant), ou chat (plaque sensible).Poisson-oiseau-amibe, l'artiste est simplement doté du gène égoïste, celui qui permet à son espèce de se perpétuer. Mais s'il est éléphant, alors il est individu, libre, fort, altruiste. Aux aguets, « toujours aux aguets », il vit la condition tragique de l'Animal, soulignée par Elisabeth de Fontenay dans Le silence des bêtes.
Mais lui, l'artiste, il ouvre sa gueule ! C'est sa mission, son privilège et son emploi.
De James Nachtwey, photographe de guerre, seul face à la bête humaine, à Shaun Gladwell, l'homme-kangourou, à Jan Fabre, l'homme-insecte, en passant par Géricault, l'homme-cheval, nous pousserons la porte d'une réserve hybride, tendre et sauvage.