DES CHANSONS ET DES BLA BLA
un concert de et avec
GiedRé
Elle a rempli La Cigale et l'Olympia, guichets fermés pour GiedRé et ses faux airs mutins et innocents. Music-hall et
stand-up à la fois, le genre GiedRé associe les blagues scatologiques et les jolies mélodies, épingle les racismes ordinaires et la bêtise partagée. La chanteuse réconcilie les thématiques du sexe glauque, de l'obésité ou du suicide. Sans tabou. Elle conçoit des boîtes à bijoux et d'ordures qu'elle susurre au micro planquée derrière sa guitare et sous sa robe à fleurs.
Méchant, scabreux comme la vie, le spectacle de la chanteuse d'origine lituanienne, ancienne élève de la rue Blanche, trente ans, émerveille et secoue. D'un mauvais goût exquis à succès fou, elle a repris au Japon certains titres de ses comptines, régressives et farfelues,
On fait tous caca, traduit par
Minna Unchi Suru. Férocement irrévérencieuse, elle fusionne à elle toute seule Pierre Perret, les Sex Pistols, Anne Sylvestre et l'équipe de Hara Kiri. GiedRé chante au Rond-Point avec candeur tous les travers humains et inhumains, elle se radine ici avec de nouvelles chansons.
MORCEAUX DES RESTES D'UN CABARET À VENIR
conception et interprétation
Camille Boitel
et avec
Marine Broise, Pascal Le Corre, Marion Lefebvre
Dès 2002, tout juste lauréat de la première édition des Jeunes talents du cirque, Camille Boitel participe aux grandes aventures du renouveau du cirque contemporain, et crée ses propres oeuvres, dont
L'Immédiat ;
L'Homme de Hus, ou
La Jubilation. Il invente dans chaque proposition une discipline particulière. Le corps et le mouvement, en chute libre, dans leur opposition à un espace encombré, sont ses vecteurs principaux. Avec envols, élans, affrontements spectaculaires entre l'homme et la matière.
En 2013, il écrit, orchestre et interprète un
Cabaret calamiteux, dont il restaure aujourd'hui cinq numéros courts, moments magiques :
L'Homme fontaine ;
Histoire d'amour propre ;
Aiuto ;
Femme-coton et
Tapage. Ces numéros, nouveaux piliers d'un autre cabaret à construire, viendront perturber la soirée, à moins que la soirée ne vienne perturber les performances. « Nous travaillons, dit-il, dans la fissure du genre et des gens.»