Flèches de l'ange de l'oubli de José Sanchis Sinisterra
Éditions de l'Amandier / Traduction de Rosine Gars / Mise en lecture de Agathe Alexis
En collaboration avec l'Ambassade d'Espagne à Paris, l'INAEM Ministère de la Culture Espagne et l'Institut Cervantes

Dans cet inquiétant embryon du futur qu'est notre présent le mal de la jeunesse a changé de signe. Il ne découle plus des turbulences provoquées par le désir et sa répression. Les générations qui s'éveillent à la vie, au monde, dans les convulsions de cette aube du XXI° siècle sont menacées d'une autre maladie, d'un mal sournois qui affecte fondamentalement la mémoire et qui provoque chez beaucoup de jeunes une grave carence identitaire, fébrilement comblée par de fragiles mimétismes, par de fugaces appartenances tribales, par une consommation avide de marques . Dans une improbables institutions d'Assistance a été accueillie une jeune fille d'un peu plus de vingt ans, avec tous les symptômes d'une grave amnésie rétrograde. Les circonstances de son admission sont imprécises. Différents endroits de son corps présentent de petites cicatrices, apparemment causées par un objet acéré. Il n'y a aucun indice de son identité. Alors, comment restaurer cette identité, afin de la rendre au monde

José Sanchis Sinisterra Auteur phare du théâtre espagnol d'aujourd'hui et homme de théâtre complet : auteur dramatique, metteur en scène, pédagogue, fondateur (en 1977) du Teatro Fronterizo à Barcelone. Sa dramaturgie (une cinquantaine de pièces) en évolution permanente explore les limites du théâtre, du sens, de la communication, interroge les mécanismes de la théâtralité, met à l'épreuve le discours théâtral et réduit à sa quintessence le théâtre de l'acteur. Parmi ses pièces créées en France : Ay ! Carmela par Pierre Chabert, Le siège de Leningrad par Dominique Poulange (Théâtre National de la Colline), Les figurants par Isabelle Tanguy.

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