Le plastique que nous déversons tourbillonne allégrement, formant une île flottante de nylon et de bouteilles dans le Pacifique Nord et les déchets virtuels s'accumulent de la même manière dans des bacs d'alimentation laissés pour compte. Un enseignant napolitain est victime d'un accident bizarre et perd, avec le public, la mémoire des événements. Tout est à reconstruire. Il n'a que sa boîte mail. Un spam mal traduit provenant d'une improbable Malaisie l'entraîne dans une aventure digne de James Bond entre traducteurs Google, mafia pseudo-chinoise sur l'île de Malte, méthodes douteuses pour agrandir le pénis, vestiges mal déchiffrés d'une langue éteinte de la Mésopotamie Antique, faux documentaires suisses sous-marins, fantômes d'enfants, du Caravage et l'air chaud de l'apocalypse. Pourquoi croire qu'une crise bancaire en Europe est la fin du monde connu ? Pour les Mayas, l'année 2012 est la fin du temps. Mais le temps n'existe pas vraiment : il n'est que la simple gestion de la faim.

De : Rafael Spregelburd
Traduction : Guillermo Pisani
Lecture dirigée par : Hervé Guerrisi
Avec : Olivier Coyette

L'Arche est agent théâtral du texte représenté

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