Sweetie est un monologue. Une farce drôle et méchante.
Une mère prend la parole et s’adresse à Sweetie, figure muette dont on ignore si elle est réelle ou fantomatique. La mère se plaint de ses enfants trop bruyants.
Sweetie tente à travers les divagations de la mère de comprendre pourquoi ils sont si bruyants. Et dresse peu à peu le procès des enfants. Par digressions, au gré d’obsessions et de fantasmes, le texte nous mène ainsi à l’intérieur de la construction d’une pensée.
Sweetie est aussi un poème paranoïaque prenant tour à tour pour cible les rassemblements d’enfants (agglutinements), l’ombre, les voisins, le mélange, la langue...
Et opère des boucles de plus en plus serrées, de plus en plus violentes.
Mais Sweetie ne parle peut-être pas que d’une mère et de ses enfants. Sweetie est peut-être une parabole. Cela peut tout aussi bien être l’ultime discours du dernier mandat d’une dictatrice.
Editions Espaces 34, texte écrit dans le cadre d'une commande du théâtre de la Tête Noire, "Partir en écriture".
Production Compagnie La belle Inutile. Le théâtre de la Tête Noire, Saran