Programmé au Rond-Point
Orgueil, poursuite et décapitation
Marion Aubert
« Des portes qui claquent, des assiettes qui volent », pour l’Auteure, c’est un bon début. Volées d’injures, flots d’obscénités, meurtres en tous genres. Elle aime ça, l’Auteure. Ses figures s’écharpent, s’étripent. Scènes de la vie quotidienne ou conjugale, enfers et damnations loufoques, grandguignolesques et pétaradantes. Attaques en règle contre l’orthodoxie morale, les personnages de Marion Aubert, elle-même sur scène dans le rôle de l’Auteure, jaillissent de rêves érotiques peuplés de monstres à sexes surdimensionnés.
Sur les plages, les poètes désoeuvrés se castagnent. Sur la scène, défilent une grand-mère violée, une infirmière avide, un directeur de théâtre libidineux, une mariée insatisfaite. Et l’Auteure, toujours là, fait sa sieste et s’inquiète du destin de la France. « De l’amour et de l’action, voilà les ingrédients d’une bonne pièce de théâtre. » Joyeuse bande unique d’un théâtre barré, doux-dingue et sanglant, la compagnie Tire pas la nappe convoque une trentaine de pauvres diables sur un champ miné de surprises, d’irrévérences, de délires.