Suite à l'assemblée générale qui s'est tenue le 27 janvier, l'ensemble du personnel artistique, technique et administratif du Théâtre du Rond-Point a décidé en solidarité avec le mouvement de grève nationale que la représentation du 29 janvier n'aura pas lieu. Les billets achetés pour ces représentations seront échangés ou remboursés.
> par téléphone au 01 44 95 98 21 ou sur place (horaires)
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L’après-midi, ça m’a fumé dans l’tête toute c’t’histoirelà… «Et si on la trouvait chez moi?», ej n’a rien fait d’mal sûr, sûr aussi qu’les gendarmes em’feraient payer l’dérangement.
Victor sillonne les routes de Picardie sur sa Motobécane. Il rêve beaucoup le nez au vent. «Rouler toute la journée sur el mobylette bleue, respirer el bon air à campagne, ça m’suffit au plaisir ed la vie.» C’est un homme simple, un peu naïf qui a quitté l’école à l’âge de quatorze ans. Il s’exprime dans un parler picard savoureux dont l’auteur et acteur Bernard Crombey rend à merveille sur scène les sonorités attachantes. Comment ne pas se prendre d’affection pour cet homme solitaire dont on se dit qu’il ne ferait pas de mal à une mouche? Un jour, Victor, au cours d’une de ses ballades en mobylette, tombe sur une «pétiote». Elle s’appelle Amandine, elle a 10 ans. Sa mère la bat tous les soirs ; la petite ne veut plus rentrer chez elle. Victor attendri recueille Amandine dans son grenier. C’est là que les ennuis commencent. Dans son récit, Bernard Crombey s’est glissé dans la peau de Victor. Il raconte cette histoire, inspirée d’un fait-divers, du point de vue de l’homme à la mobylette. Celui-ci jure n’avoir jamais touché Amandine, n’avoir rien fait de mal avec elle. En prison, il écrit sa confession sur un cahier d’écolier en accusant la bizarrerie du sort et sa mobylette bleue.